page suivante »
12 BULLETIN MONUMENTAL n'avons pas mission d'apprécier. Marseille s'apprête à imiter Ta- ris et Lyon ; Avignon retentit de la gigantesque entreprise, presque résolue, de relier par une artère principale magnifique traversant la place de l'Horloge, le palais apostolique à la nouvelle gare du chemin de fer; Nîmes et Montpellier changent rapide- ment leur ancienne ichnographie, et le plan de Dijon lui-même va recevoir les plus heureuses rectifications. — Décidément, le vent de notre époque est aux révolutions de petite voirie dans les cités françaises. — Mais occupons-nous exclusivement de Lyon. I. — SAINT-PIERRE DE VAISE. Ce temple peut être considéré comme le chef-d'œuvre de M. Desjardins (I)- Maintenant qu'il est à peu près fini, on peut le juger dans tous ses effets. Sa flèche romane, à toiture poly- chrômique où le ton d'or domine, montant à l'horizon, donne au quartier de Vaise la saillie qui lui manquait, l'élément indispen- sahle d'un paysage complet. En général, M. Desjardins s'est montré fidèle aux bonnes traditions de l'École romano - byzan- tine ; toutefois, j'aurais désiré qu'il fit, en plusieurs parties de détail, moins de concessions au goût actuel, et qu'il se montrât, pour certains motifs d'ornementation, plus intimement pénétré du génie austère et liturgique de l'ère représentée. — Pourquoi a-t-il joué avec la croix d'amortissement du clocher, et ne l'a-t-il pas rigoureusement subordonnée à la tradition de l'église?... IL — ÉGLISE DE NOTRE-DAME-SAINT-LOUIS. Enfin, cette église catholique a cessé de ressembler à un tem- ple protestant à l'extérieur. A défaut d'un couronnement coupo- laire surmonté d'une flèche, promis à son clocher, on a donné à son faite une vaste croix de fer. Cette croix latine s'est implantée eu 1853 sur la plate-forme du clocher de Saint-Louis. 11 me reste L'administration vient d'appeler cet artiste à la tète de son bureau d'architecture. Ce choix ne pouvait cire plus honorable.