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                 LA CLAIRE ET LA DUCHÈRE.                    485
    Après Henri IV, une autre illustration vint habiter à la
 Claire. En 1683, le cardinal de Bouillon écrivait, de cette mai-
 son de plaisance, au roi Louis XIV : « Sire, je vous rends
 toutes mes charges et toutes mes dignités pour reprendre
 ma liberté que ma naissance et ma qualité de prince étran-
ger me donnent. »
    Ce fut encore dans cette vaste demeure qu'à l'issue du
 siège, le 9 octobre 1793, se rassemblèrent les débris de la
 garnison de Lyon sous la conduite de Précy pour effectuer
 leur malheureuse retraite.
    En 1814, le général Augereau se relirait en bon ordre sur
 Lyon, pour aller prendre position au-delà de l'Isère, son ar-
mée de quatorze mille hommes ne pouvant lutter contre
 soixante mille Autrichiens, commandés par le prince deHesse-
Hombourg. Une colonne de six mille hommes, détachée du
corps d'armée autrichien, descendit dans la plaine de Vaise,
espérant entrer le même jour que le général Augereau, et
faire éprouver à Lyon le sort d'une ville prise d'assaut. Mais
800 hommes qui s'étaient embusqués près de la Claire, se
jettent avec impétuosité sur les Autrichiens, les dispersent
et les taillent en pièces. L'ennemi n'entra à Lyon que le jour
suivant, à la suite d'une capitulation honorable.
                               III.
    La Duchère, remarquable par sa situation à mi-côleau ,
par la masse imposante de ses bâtiments qui surgissent du
milieu d'un bois, est d'un bel effet dans le paysage et son ar-
chitecture ne manque pas de caractère. Cette maison conserve
encore quelques traces de son ancienne splendeur. La puis-
sante famille Nerestang s'était complu à l'embellir de toutes
les richesses de la peinture. Sarrabat avait exercé son talent
dans plusieurs compositions qui décoraient une vaste galerie.
    Reconstruite au commencement du XVIIe siècle par Fran-
çois Clapisson, avocat du roi au siège présidial de Lyon, et
échevin en 1607, la Duchère offrait une foule d'inscriptions
qui vraisemblablement n'existent plus aujourd'hui. Golnilz en
rapporte un grand nombre.
    En voici quelques-unes :
    Au-dessous d'un portrait d'Henri IV :
                  Si du sculpteur l'art el science
                  Pouvoieut, pur un semblable trait,
                  Graver sa valeur et clémence,
                  L'ouvrage seroit tout parfait.
  C'est une traduction du distique de Martial, dont le texte