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LES CARMÉLITES. 217 L'ordre corinthien régnait dans l'intérieur de l'église. Blanchet, qui avait donné le dessin du grand aulel, l'élevn dans le même style, ajoutant seulement deux colonnes de marbre de Savoie, qui faisaient un avant-corps, et dont les bases et les chapiteaux étaient dorés. Au dessus du fronton qui terminait cet avant-corps, on voyait le prophète Elie e n - levé dans un char sur des nuées, et laissant tomber son man- teau entre les mains de son disciple Elisée, dont la figure se trouvait placée dans une des niches à côté de l'autel, en symétrie avec celle de sainte Thérèse dans l'autre niche. Toutes ces figures étaient en stuc, et avaient été exécutées par Bidaud, d'après Blanchet. Le tableau du grand autel, représentant, une descente de Croix, avait été commencé par les élèves de Le Brun, mais entièrement relouché par lui. Il était semblable à celui du même Maître, qu'on voyait aux Jacobins de la rue Saint- Honoré, dans la chapelle du maréchal de Créqui. Il a été gravé. Le Tabernacle de l'autel pouvait être regardé comme la plus belle pièce du royaume, en ce genre, ajoute Clapasson. Cet ouvrage avait été fait à Rome sur les dessins du cavalier Bernini, et les sculptures en bronze doré avaient été jetées sur ses modèles. Il est bien permis, quand on connaît les caprices de l'artiste en question, de se tenir en garde contre les juge- ments de notre historien. Quoiqu'il en soit, la description de Clapasson nous montre du moins qu'il y avait, dans ce Ta- bernacle, une grande recherche de travail. La Chapelle des Villeroy ôtaildanslemême ordre d'architec- ture que l'église, mais en de moindres proportions. Le tableau l'autel, représentant les Bergers à la crèche, était de Hou- asse, un des premiers élèves de Le Brun. Notre auteur, qui écrivait en 17 VI, ajoute que, depuis quelques années, on avait placé au dessus du tombeau du Marquis d'Halincourl un grand