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                           IV e ET V e SIÈCLES.                             115

cat de Rome, écrivit contre les Mathématiciens un
livre que nous n'avons plus, mais dont le titre seul
nous montre que le Christianisme .s'efforçait d'éclairer
celte inquiète crédulité des Payens.
   Après avoir décrit le luxe et l'orgueil des nobles,
Ammien Marcellin déclame avec la même indignation
contre les vices et l'extravagance du peuple. 11 fallait
s'occuper de nourrir et d'amuser ce maître du monde.
Un satyrique le définissait assez bien dans ce mot cruel
qui embrasse les deux vives sollicitudes, les deux gran-
des nécessités de sa vie : Du pain et les jeux du
cirque (1). Un brillant rhéteur de ces temps-là,
Fronton, précepteur de Marc-Aurèle, louait l'empe-
reur Trajan, de ce que, par une sage et haute
politique, il n'avait pas négligé les histrions, ni
les acteurs de la scène, du cirque, de l'arène, et de
ce qu'il avait bien su que le peuple romain était
mené par deux choses principalement, le blé elles
spectacles (2). Depuis longtemps on faisait chaque mois
des distributions de grains. L'empereur Aurélien les


  (ï)                     Duas tanlum l'es anxius oplal,
             Panem et circeuses.

                                       Iuvenal. Sat. x, Sf.

  (2) Ex summa civilis scientiae ratione sumpta videntur ne bistrionum qui-
dem ceterorumque seaenae ant cirei aiit harenae artificum iudiligeiilcm l'rin-
cipem fuisse, ut qui sciret populum romamim duabus praecipue rébus, annona
et speclaeulis, t e n e r i ; imperium non minus ludicris, quant seriis probari ;
maiorc damno séria, graviore invidia ludicra neglegi ; minus acribus stimuli-
congiaria, quam spectacula expeti; congiariis frumenlariam modo plebeni sin-
gillatim placari ac nomînatim, spcctacul (eis) iiniversuni. heures inédites de
Marc-Âurèle et de Fronton, tom. rr, pag. 336, Irad. d'Armand Cassan.