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      ANCIEN MONASTÈRE DE SAINTE-ELISABETH, ETC.              413

   Cependant, la jeune Magdeleine tournait ses regards vers
le cloître; elle entra au premier couvent des Réformées du
Tiers-Ordre de St-François, à Salins, et on lui donna le nom
de Sœur Magdeleine-de-la-Croix, qui plus tard fut changé en
celui de St-François.
    Sur ces entrefaites, quelques personnes pieuses formèrent
le dessein de créer à Lyon un établissement de Religieuses
deSle-Elisabeth. Le Père François de Crespit, Religieux de
l'Institution du Tiers-Ordre de Saint-François, et qui était
alors Provincial de la province de Lyon, se trouvant chargé
de cette création, pensa que la mère Magdeleine-de-la-Croix
serait la Religieuse la plus capable de remplir les pieux desseins
des personnes qui s'étaient adressées à lui. Elle fut donc ame-
née à Lyon dans la voiture de Pierre Clapisson, en compa-
gnie de M. de Merieu, fils du baron de Vaux, et de Mlle Pla-
ter, sa sœur. Dans le trajet, la mère Magdeleine de Saint-
François prit à Dôle deux Religieuses du Tiers-Ordre. Quand
elles furent toutes trois à Lyon, l'archevêque de celte ville,
Mgr de Marquemont, n'hésita pas dans le choix qu'il avait à
faire, et la modestie, la gravité, la solidité du jugement de la
mère Magdeleine de Saint-François la firent préférer à ses
compagnes, qui furent conduites a Paris. La mère Magdeleine
resta donc seule à Lyon. Elle se retira dans une maison pro-
visoirement louée, et s'y tint avec les deux demoiselles de
Vaux, qui préparaient l'établissement, dont se rendirent fon-
dateurs Pierre Clapisson, président des trésoriers de France
dans notre cité, Marguerite d'Ulin, sa femme, et une veuve,
Mme Valence. On resta près d'un an dans cette maison sans
pouvoir s'établir, à cause de quelques difficultés qui survinrent.
Quand elles furent terminées, on appella de Salins deux au-
tres Religieuses, la mère Elisabeth de Saint-Jean Baptiste et
la mère Thècle. Aussitôt après leur arrivée, on commença
l'établissement à Bellecour, vers la fin de 1616, et le jour de