Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
54                        RECHERCHES

riale, avec un campanile surmonté d'un globe. Cette cou-
ronne, désignant le mausolée de la fille des Césars, devait
être d'un grand effet dans la perspective de l'ensemble ; au-
jourd'hui que la tour est dépouillée de cet insigne, il serait
injuste de la juger, comme si la mutilation n'eût pas abaissé
sa grandeur.
    Les pauvres Augustins, qui toujours réclamèrent de nou-
veaux secours, n'oblinrent que des sommes insuffisantes des
 princes de Savoie, puis des rois de France, leurs nouveaux
souverains. Enfin, avec les revenus affectés à leur fondation,
incapables de pouvoir non pas réparer, mais entretenir leur
église, ils furent remplacés en 1559 par des Augustins dé-
chaussés de France. Cette petite révolution, opérée dans le
couvent de Brou par Louis XIV, à l'instigation de la maison
de Savoie, fut très favorable au monument. Les nouveau-
 venus, d'une congrégation plus riche, se mirent aussitôt a
 reconstruire le clocher qui menaçait d'écraser, par sa chute,
 la partie conligue de l'édifice. On fut obligé, à regret, de
supprimer le dôme pour y substituer une flèche plus légère,
en bois, recouverte de ferblanc. Celte opération coûta 18,700
 livres. Les voûtes et les toitures altérées, pourries, dégra-
 dées, furent aussi réparées, d'après un devis de deux archi-
 tectes lyonnais et au prix de 45,000 livres.
    Tel était l'état de délabrement de cette église, lorsqu'elle
fut restaurée par les nouveaux Augustins. Ces Religieux,
 pleins de sollicitude, changèrent encore, en 1750, le sys-
 tème d'écoulement des eaux, par une transformation de la
 toiture, refaite à la Mansard, telle qu'elle est présentement.
    Brou était dans un parfait état d'entretien, lorsque la révo-
 lution éclata. Elle supprima, comme on sait, les congrégations
 religieuses et ordonna la vente des biens ecclésiastiques. Déjà
 les procès-verbaux de vente étaient dressés portant le prix
d'estimation de notre église à 40,000 livres, lorsque M. Ri-