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BIBLIOGRAPHIE. 305 Le patient et honorable auteur de ces excellentes Hecherclus aura fait beau- coup pour l'histoire de son pays, en exhumant de la poudre des Archives tant de documents relatifs aux plus humbles localités, comme aux villes, aux abbayes, aux demeures châtelaines, aux mœurs générales de l'époque. Sous ces différents rapports , les cinq volumes publiés jusqu'à ce jour par M. de Lateysson- nière, sont d'une remarquable utilité. Il y a d'autant plus de mérite à ces loua- bles travaux, qu'ils sont moins compris et appréciés de la foule des lecteurs, et qu'il faut un véritable dévouement à la science pour s'adonner à des labeurs qui rappellent la studieuse abnégation des Bénédictins. Il est vrai que l'enceinte des livres, c'est le cloître moderne des hommes qui sont affectionnés à l'histoire de leur pays et à ses arcanes les plus mystérieux. Nous aimons donc à voir dans l'auteur des Recherches historiques sur le département de l'Ain ce zèle ardent et modeste, cette persévérante patience qui lui fait conti- nuer, par une digne et honorable vieillesse, des publications si utiles. Du r e s t e , l'Institut a su rendre justice aux travaux de M. de Lateysson- nière, et le rapport de M. Lenormant doit être livré bientôt à la publicité. Ce sera l'appréciation complète d'un ouvrage très méritoire, que nous ne pouvons qu'annoncer en quelques lignes, et sur lequel nous espérons revenir un jour, car il y a aussi, dans ces cinq volumes, beaucoup de matériaux desti- nés à jeter plus de jour sur l'histoire du Lyonnais. Ne serait-il pas fort utile de puiser dans l'ouvrage de M. de Lateyssonnière ce qui est destiné à obtenir chez nous un droit plus spécial de bourgeoisie, à raison d'une utilité plus directe ? M . de Lateyssonnière accueillant avec une parfaite modestie les rectifi- cations ou les notes explicatives qui lui sont envoyées, nous nous permettons de lui adresser une note qui a déjà été publiée dans le V I e volume ( pag. 4 2 4 - 2 3 ) de notre traduction des OEuvres de saint Jérôme, mais que peu de personnes iraient y chercher, et qui pourtant révèle une particularité jus- qu'à ce jour inobservée. Or, nous demandons qu'il nous soit permis de nous citer nous-même : « Le P . Bullioud publia en 1647, à Lyon, la Vie de saint Trivier, et il y ajouta des notes qui ne sont pas sans m é r i t e , bien qu'elles offrent beau- coup d'assertions hasardées et de faits douteux, que la critique moderne repousserait. Cet ouvrage parut sous le titre suivant : iancli Trivierii, confes- sons, Dumbarum et Bressiœ palroni, Vita; observalionibus illustrata, funda- tione Abbatiarum aliquot aucta, et fragments Vita: nondum evulgutœ Sanclorum Lugdunensium locupletala. Nunc primum in lucem editur. Ex typogr. Hœred. lonœ Gautherin. M. DC. XLVIT, petit in-8°. < Un avertissement au Lecteur nous apprend que cette Vis est lirée des i 20