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382             DES SYSTÈMES DE CONCESSION

(ion résultant ou pouvant résulter d'un nouveau bail. Lors-
que le moment du renouvellement approcherait, les employés
de l'administration restante, incertains de leur avenir, seraient
découragés et déploieraient moins de zèle. Et quand une ad-
ministration nouvelle arriverait, comme sans doule elle aurait
ses sympathies à satisfaire, la majeure partie du personnel
serait renouvelée et le public devrait subir les inconvénients,
les dangers même, résultant de la transition entre les tirail-
lements d'un début et l'ensemble d'une marche régulière, ho-
mogène et bien coordonnée.
   Ces funestes effets que produirait le système du fermage,
seraient d'autant plus déplorables que leur influence porte-
rait sur les intérêts généraux les plus précieux. Ainsi, les
industries nationales auraient à souffrir si le service n'était
pas organisé avec une habileté parfaite et toujours soutenue,
si les tarifs étaient maintenus à un maximum exagéré, Si l'a-
doption des améliorations était ajournée.
   Tous ces inconvénients résulteraient probablement de la
courte durée d'exploitation formant l'essentielle condition du
système du fermage. On ne peut donc pas considérer comme
un avantage des concessions limitées à un court terme;
leur effet serait, au contraire, dommageable et onéreux.
   Le système du fermage produirait encore une autre con-
séquence dont la gravité doit être prise en sérieuse consi-
dération.
   L'exposé raisonné qui a été présenté au commencement
de cet écrit, sur la situation de nos finances publiques et
sur les ressources dont elles peuvent disposer ou espérer la
disposition, a démontré combien il serait imprudent d'aggra-
ver les charges imposées au trésor public par le système de
 1842. Tel serait pourtant l'inévitable effet du système du
fermage.
    Le système de 1842 obligerait l'Etat à contribuer seule-