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418                       ANCIEN MONASTÈRE

   En 1658, les deux époux vinrent de Paris, leur résidence
habituelle, voir la révérende Mère.
   Plusieurs familles de Lyon, celle entre autres du maréchal
deVilleroy, se firent un honneur de protéger la maison de
de Sainte-Elisabeth. La Mère-Supérieure était pour beaucoup
dans ces religieuses déférences, et Mgr Camille de Neufville ne
manquait pas de se recommander à ses prières, dans les ma-
ladies comme dans les affaires les plus graves (1).
   Le 19 mars 1654, la Mère Magdeleine du Sauveur fut élue
une seconde fois supérieure du monastère parle Chapitre, qui
se composait de quarante Religieuses. La maison en avait alors
cent trente.
   En 1659, sur l'avis et par l'ordre d'Antoine de Neufville
abbé de Saint-Just, son supérieur et son directeur, la Révé-
rende-Mère statua que, dans l'église du monastère, la
grand'messe se célébrerait en plain-chant. aux jours de fê-
te.
   Le roi et la reine, pendant leur séjour à Lyon, honorèrent
d'une visite la Supérieure et le couvent de Sainte-Elisabeth (2).
   « L'église (de Sainte-Elisabeth) est assez propre, disait en
1741, un écrivain lyonnais. Le retable de bois doré qui en
contient tout le fond, décoré de colonnes et de pilastres co-
rinthiens, avec des niches entre deux, est de très bon goût :
il est du dessin de Jacques Stella de Lyon, peintre en grande
réputation sous le règne de Louis XIV, et fort entendu en ar-
chitecture. Les deux tableaux que ce retable renferme, sont
de lui. Le plus grand a quinze pieds de haut; il représente
l'enfant Jésus et au-dessous Sainte-Elisabeth, reine de Hon-

  (i) Le R. P. Alexandre de Lyon, Vie de la vinërable Mère, Magdeleine du
Sauveur, surnommée Matthieu, religieuse du tiers-ordre de N. S. P. S. Fran-
çois, et supérieure au premier monastère de Sainte-Elisabeth à Lyon ; 1-yon,
1691, in-8° ; pag. r?.5-6.
  (a) Ibid, passim.