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DES CHEMINS DE FER. 351 les 30 années de concession accordées aux compagnies, on trouve les résultats suivants : 1° Trente participations successives aux bénéfices nets an- nuels, obtenus par les compagnies pendant leur exploitation, à raison de 16,250,000 fr. par année. . . 487,500,000f. 2° Exemption d'un renouvellement de la voie de fer 125,000,000 3° Prise de possession de la voie de fer, sans bourse délier 250,000,000 Total. . . . 862,500,000f7 Ainsi, de quelque manière que l'on considère les consé- quences financières du système de 1842, on est amené à reconnaître que ces conséquences donneraient à l'Etat de grands avantages. Pour un capital engagé de 375 millions, le trésor public obtiendrait des profits représentant un re- venu annuel proportionnel de 7,24 % et produisant en dé- finitive un bénéfice général dépassant de beaucoup le double du capital déboursé. Ces résultats si favorables seraient bien meilleurs encore lorsque, par l'effet de l'expiration de la concession de trente ans accordée aux compagnies, l'Etat prendrait possession ab- solue des chemins de fer. A cette époque, ou bien l'Etat exploiterait directement par lui-même les chemins de fer, ou bien il adjugerait l'ex- ploitation à des compagnies en stipulant des conditions nou- velles qui lui seraient certainement plus avantageuses. Exa- minons quels bénéfices le trésor public pourrait espérer dans l'une ou l'autre de ces deux hypothèses. A l'expiration des trente années assignées pour la durée de la concession primitive, selon le mode résultant de la loi de 1842, les compagnies devraient être remboursées, sur esti- mation d'experts, de la valeur du matériel roulant, de l'ou- tillage et des approvisionnements servant, ou destinés à servir