page suivante »
VAISE. 275 vers de la Saône, une forle chaîne qui était supportée de dis- tance en distance par des batelels. La porte du Lion, ainsi que les autres de la ville, fut long- temps gardée par une colonnelle de 300 Suisses, à laquelle fut ensuite substituée une partie du régiment Lyonnais, appe- lée la compagnie-franche. En 1389, le consulat acheta la plus grande maison de Vaise, joignant cette porte, pour la démolir et agrandir l'en- trée de la ville lors de l'arrivée de Charles VI. Celte maison, dit le titre d'acquisition, était presque neuve ; et elle fut vendue 25 livres. On peut, par ce prix, juger de l'accroissement du numéraire en quatre siècles. On voyait, il y a quelques années, sur la façade d'une mai- son située sur la petite place, près l'église, une pierre où étaient sculptés des bois de cerf, des têtes de bœuf et de b é - lier, ornées de longues cornes, avec cette devise : Sunt simi- lia tuis. 1715. Cette date donne la clef de l'inscription, et cette inscription est, à elle seule, toute l'histoire de cette épo- que. Quoique le royal amant de La Vallière, de la Montes- pan, se fut amendé sur la fin de sa vie, il n'en laissa pas moins dans le royaume le germe d'une effroyable dépravation de mœurs qui déborda à sa mort quand l'hypocrisie ne lui servit plus de masque. Charles VIII, en revenant d'Italie, avec Anne de Breta- gne, sa femme, logea à Vaise. Ce fut dans ce voyage qu'il posa la première pierre du couvent des Cordeliers de l'Ob- servance. En mémoire de son royal séjour, on mit cette inscription sur la porte de la maison qu'il habita : Ci buon Bon (EJ)at(es reomnnt t> Italie lougea « a n s