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LE CHATEAU DE LA PAPE. 95 siège présidial de Lyon, maître des requêtes au parlement de Dombes, devint, à son tour, seigneur de la Pape, du chef de sa mère, et il ajouta à son litre celui de seigneur de la terre de Meyssimieux, près de Trévoux, dont il fit l'acquisi- tion en 1658; il acheta aussi, de Mmc de Saulx de Tavannes, marquise de Miribel, les droits de justice haute, moyenne et basse sur cette terre, Crépieux et ses dépendances. Sa fille, Marie-Anne, porta dans la maison de Cambis les terres de la Pape et Meyssimieux, par son mariage avec le comte de Cambis, marquis d'Orsan et de Lagnes. En 1699, Jacques Galabaud, écuyer, qui avait été échevin en 1696-97, les acheta, et les donna, en 1706, à son fils Pierre, conseiller en la cour des Monnaies de Lyon, à son mariage avec bonne Meyssier; mais, l'année suivante, ils l'aliénèrent en faveur de François Castau, banquier. Ce nouveau tenan- cier, ayant acheté une charge de secrétaire du roi près la cour des Monnaies qui anoblissait, maria sa fille, en 1712, à Louis-René de Froulay, marquis de Tessé, de la puissante famille de Créqui, capitaine-commandant les gardes de l'Etendard, chevalier de Saint-Louis, etc., etc., etc.; les mémoires du temps parlent d'un procès assez scandaleux entre le gendre et le beau-père, procès qui se termina par l'incar- cération de ce dernier et de sa femme au château d'If; mais, avant celte catastrophe, Castau avait vendu sa terre de la Pape à Claude Javoge, écuyer, secrétaire du roi, receveur des tailles de l'élection de Lyon et trésorier provincial de l'ex- traordinaire des guerres au département de la même ville. Celui-ci l'augmenta encore de droits honorifiques, et acheta, en 1727, au marquis de Tavannes, seigneur de Miribel, tous ceux de haute, moyenne et basse justice, depuis le creux de Barîot jusqu'à la Boucle. Javoge, qui mourut en 1732, avait marié sa fille unique à Philippe-Etienne Dangny, fils d'un conseiller au parlement de Metz, qui se défit de cette pro-