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414                   ANCIEN MONASTÈRE

la fête des Rois de l'année suivante, la mère Magdeleine
de Saint-François, en qualité d'érectrice et de première supé-
rieure, donna l'habit de religion à sept personnes : à Mllcs de
Vaux et à leur servante, à Mmc Valence, à sa fille et à
sa servante, puis à une jeune personne de Roanne. Elles
étaient toutes Religieuses du chœur, à l'exception de deux
servantes.
   Quatre de ces novices firent profession le jour de la Purifi-
cation de la Vierge en 1618; et les trois autres, quelque
 temps après. Voilà quels furent les commencements de cette
communauté. Le zèle prudent et soutenu, l'active influence
de la Supérieure donnèrent à la maison naissante beaucoup de
vie et de force. On venait fréquemment chercher auprès d'elle
un utile conseil, une leçon de piété et de foi; le chirurgien
 Cretenet, qui fonda ensuite l'ordre des missionnaires José-
phistes, fut en quelque sorte le disciple de cette éminente
 femme.
   Comme on affluait vers elle de tout côté, la calomnie ne
tarda pas à s'en mêler. Il y eut des gens qui appelèrent sur
sa conduite et sur ses paroles l'attention du cardinal de Riche-
lieu, archevêque de Lyon. Le cardinal chargea le P. Milieu,
recteur du Grand-Collège, de prendre là-dessus tous les éclair-
cissements possibles ; mais le révérend Père ne revint de son
examen qu'avec des témoignages si favorables à la mère Mag-
deleine de Si-François que le cardinal ordonna de la laisser
désormais agir en toute liberté, comme auparavant. La ca-
lomnie insistant davanlage encore, le cardinal lui-même se
vit obligé de s'instruire de ses propres yeux et accorda à la
digne Supérieure tout le suffrage qu'elle méritait; car son
zèle pour le salul de ceux qui recouraient à ses conseils, était
accompagné de la prudence, de la réserve et de la modestie
la plus chrétienne.
  Enfin, après avoir passé vingt-six ans dans le couvent de