page suivante »
384 DES SYSTÈMES DE CONCESSION du but ? Pourquoi ne se déciderait-on pas à mettre à la charge du trésor les 125 millions que l'on propose de demander aux compagnies fermières? Si les finances publiques sont mises en état de consacrer 625 millions à la construction des 2,500 kilomètres de chemins de fer à concéder, on peut raisonna- blement espérer qu'il leur serait possible de fournir encore les 125 millions nécessaires pour l'acquisition de l'outillage et du matériel. Ce motif de dépenses est celui de tous auquel il serait le plus facile de pourvoir. Les dépenses de construc- tion du dessous et de la voie d'un chemin de fer sont r é - parties sur un long espace de temps, sur plusieurs années; elles doivent être payées comptant et pour ainsi dire jour par jour, à mesure que les travaux avancent; enfin, elles restent nécessairement improductives jusqu'à la mise en ex- ploitation, distante encore, d'une et souvent de plusieurs an- nées. Les dépenses pour le matériel roulant et l'outillage ont lieu, au contraire, h peu près au moment où l'exploitation va s'ouvrir, c'est-à -dire au moment où les chemins vont produire des revenus. Il serait donc facile de payer le coût du matériel et de l'outillage au moyen de bons royaux temporairement mis à la charge de la dette flottante. On a vu que les 2,500 kilomètres rendront en moyenne un revenu net annuel de 62,500,000 fr. Il suffirait de deux, ou trois au plus de ces aunuités pour payer les 125 millions, coût de l'outillage et du matériel. Dans l'hypothèse, malheureusement invraisemblable, où les finances publiques pourraient, sans danger, fournir les 625 millions que le système de fermage les obligerait h en- gager dans la construction des chemins de fer, on peut donc affirmer, sans témérité, qu'il serait possible et facile de pour- voir aussi, au moyen des ressources dont peut disposer le trésor public , aux 125 millions nécessaires pour la mise en exploitation de ces chemins. On arriverait ainsi a l'ex-