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374             DES SYSTÈMES DE CONCESSION

représentant, par rapporta leur capital engagé,un revenu pro-
portionnel de                                          15 '/„,
   L'État recevrait, à raison de 17,500 fr. par kilomètre, un
bénéfice annuel de                             43,750,000 fr.
représentant, par rapport à son capital engagé, un revenu pro-
portionnel de                                         6,48%.
  Les douze années d'exploitation concédées par ce système,
donneraient donc :
                      AUX COMPAGNIES.
Pour un capital de                           125,000,000 fr.
Un bénéfice total, en douze ans, de.   .   . 225,000,000 fr.
                          A L'ÉTAT.
Pour un capital de                              675*000,000 fr.
Un bénéfice total, en douze ans, de. . . 525,000,000 fr.
   Le profit ainsi obtenu par l'État serait certainement satis-
faisant s'il était absolu et définitif. Examinons si des charges
directement ou indirectement produites par le système de fer-
mage ne viendraient pas réduire ce bénéfice apparent.
   Les compagnies fermières, c'est ainsi qu'on a pris l'habi-
tude de désigner les compagnies auxquelles serait concession-
née l'exploitation par le mode que nous voulons apprécier,
les compagnies fermières seraient nécessairement chargées
de l'entretien et de la réparation de tout le chemin dont l'u-
sage leur serait concédé; mais elles ne seraient pas, ou pour
mieux dire, elles ne pourraient pas être chargées du renou-
vellement de la voie, lorsque le besoin de ce renouvellement
viendrait à se manifester.
   L'entretien d'une voie de fer se borne à la maintenir en
état parfait de service. Ainsi, il faut rétablir dans leur posi-
tion normale les traverses déplacées par le ressaut, il faut
relever les parties affaissées, remplacer le sable enlevé par le
mouvement de la circulation ou par les vents, il faut consoli-
der les rails dont l'immobilité a été compromise, il faut enfin