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                     DES CHEMINS DE FEB.                     359
 en 30 années, un bénéfice total de . .       862,000,000 fr.
     La seconde catégorie leur donnerait, en
 50 années                                   2,187,000,000
    Total dans une période de 80 ans. . 37049,000,000 fr.
    Les calculs qui servent de base à ce résultat ne compren-
 nent aucune de ces combinaisons au moyen desquelles, en
 faisant refléter sur le papier la fantasmagorie grossissante
 des intérêts cumulés, on présente des résultats monstrueux,
 véritables chefs-d'œuvre de fascination qui surprennent et
 égarent l'esprit. Ici tout est simple, tout est vrai, tout r e -
 pose sur des faits connus et non contestés. Les augmenta-
 tions de bénéfice que l'avenir ne peut manquer de produire
 n'ont pas môme été admises en lignes de compte; les pro-
 portions moins favorables du présent ont été strictement
 observées.
    Toutefois, il faut s'empresser de reconnaître que celte
somme de bénéfices que l'adoption du système de 1842 pro-
duirait directement ou indirectement, c'est-à-dire par ses
effets immédiats, ou par ses conséquences ultérieures, ne
constituerait pas un profit absolu pour l'Etat, comparai-
son faite des résultats de ce système avec ceux du système
de l'intervention absolue des compagnies. Il faut déduire de
ces bénéfices les avantages financiers inhérents à ce dernier
mode ; la balance finale donnera la valeur réellft de l'un et de
l'autre des deux systèmes comparés.
    L'intervention exclusive des compagnies dispenserait l'Etat
de l'obligation d'engager, dans la construction des chemins
de fer, les 375 millions que lui demanderait au contraire le
système de 1842. Dans le premier cas, l'Etal économiserait
donc, par exemption de mise de fonds. . . 375 millions.
    La conséquence nécessaire de l'économie de ce capital
serait l'économie des intérêts qu'aurait consommé son e m -
ploi. Cet intérêt, au taux exagéré de 5 7 0 l'an, représen-