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DES CHEMINS DE FER. 353 gnies devraient donc prélever sur les produits nets de l'ex- ploitation une annuité représentant l'amortissement partiel et les intérêts du déboursé qui leur serait imposé, plus les profits auxquels toute industrie loyale a de légitimes droits. Admettons que celte annuité s'élèverait au taux exagéré de 15 7 0 par rapport aux 125 millions, capital engagé par les nouvelles compagnies, soit à 18,750,000 fr. ce prélèvement exercé sur les 62,500,000 fr., revenu net pro- duit par les chemins de fer, laisserait encore à l'Etat une part afférente de 43,750,000 fr. Gomme, dans cette hypothèse, l'Etat n'aurait pas fourni aux dépens du trésor public les 125 millions remboursés aux com- pagnies primitives, ce bénéfice net se rapporterait seulement au capital d'abord engagé, c'est-à -dire à 375 millions. Il donnerait dès lors un revenu proportionnel de . . . . 11,66 %• Il faut observer que tous les calculs qui précèdent reposent sur la supposition de revenus nets moyens invariables de 25,000 fr. par kilomètre. Ces revenus ont été admis com- me représentant les faits actuels. Il est plus que pro- bable que leur quotité annuelle s'accroîtra considérablement, à mesure que nous avancerons dans l'avenir : cet accrois- sement sera motive à la fois par le développement que la multiplication des voies de fer imprimera à la circulation, et par l'économie dont les perfectionnements successifs gratifieronlUes frais d'exploitation. On serait donc fondé à tenir compte de l'augmentation de revenu que l'avenir donnera certainement au trésor public. Mais alors il faudrait se livrer à des évalua- tions dont le résultat, tant modéré fut-il, serait contestable et probablement contesté, comme étant basé sur des hypo- thèses. Il vaut mieux s'abstenir; ce sera le moyen d'obte- nir pour nos calculs la confiance dont leur exactitude les ren- dra dignes. En outre des résultats financiers qui viennent d'être mis en 23