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           PENDANT LES ÉPIDÉMIES DU XVIIe SIÈCLE."                       323

éloge le dévouement. Parmi les maîtres de la ville, nous nom-
merons Michel Malo (1629), Anthoine (1638), Jean Lepère
(1638-1639), etc., (1) qui les secondèrent dans les temps d'af-
fliction. Les noms de la plupart ont été perdus avec leurs
belles actions au milieu du trouble inévitable dans ces cala-
mités. Nous savons que plusieurs périrent en s'enfermant
avec les malades que l'on accumulait dans l'hôpital.
   Les compagnons chirurgiens ne doivent pas être oubliés;
les manuscrits parlent de la mort de plusieurs d'entre eux :
tel fut Pierre Chassaigne, placé par Jean Thifïbn, Me chi-
rurgien, auprès du Sr Dulieu (1628); au nombre de ceux
 qui reçurent des gratifications pour leur belle conduite, on
 mentionne Jean Guillard, en 1629, Jean Duchier, de Rous-
 sac en Berry, et Pierre Massin, en 1643: « pour s'être ex-

des pestiférés, qui se sont rencontrez atteincts du dit mal à l'Hostel-Dieu du-
rant ce temps, au lieu pour ce destiné. « ( 6 décembre 1637). Malherbe
mourut en 1675.
  Henri Charavel, de Baignolz en Languedoc, occupa le poste de l'Hôtel-
Dieu de 1641 à 1647 j il se fit remarquer par son zèle dans la contagion
de i64aet 1643. Il fut deux fois mandé au bureau « pour récompense et gratifi-
cation , outre ses gages, à cause des services extraordinaires qu'il a rendus
en la maison pendant le temps qu'il y a eu affliction de contagion à di-
verses fois. i
             >
   (1) Michel Malo, chirurgien de l'Hôtel-Dieu par intérim, recevait, le 4 fé-
vrier 1629, une récompense « pour les services par luy rendus en la maison
jusqu'à présent, soit pendant le temps de la maladie contagieuse, soit aussy
durant que les autres chirurgiens ont été malades. »
   En r638, la contagion fitdes ravages à l'Hôtel-Dieu et atteignit des servants
 et des officiers de la maison. Le Bureau fit un vœu à Notre-Dame de l'He-
Barbe, et prit des mesures sévères : « A cause des dangers de la contagion est
enjoinct au Sr Anthoine, chirurgien expose audit Hostel-Dieu, de renvoyer aux
 commissaires de la santé les malades qui se présenteront atteints duditmal. »
   En 1639, maître Jean Lepère fut récompensé « pour s'estre exposé durant
1« temps de cinq mois dans l'Hostel-Dieu, qui estoit affligé de maladie conta-
gieuse, pour servir et traiter les pauvres malades pestiférés. »