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Je me suis bien bercé dans votre poésie, Jeune ame, et j'ai goûté sa noble fantaisie; Mon front sombre et vieilli s'est levé vers les cieux, Et s'il retombe après encor plus soucieux, Qu'importe ! j'aurai bu ma part de cette sève ; Réveillé dès longtemps, j'aurai repris ce rêve, Et ces illusions d'idéal, d'amitié, Qui, plus tard, comme à moi, vous feront grand'pitié. A votre voix ma main ressaisissant la lyre, Avec vos vers j'essaie a chanter, à sourire ; Voyageur revenu du monde où vous allez, J'ai voulu le revoir avec vous : accueillez, Avec le bon vouloir qui sied à la jeunesse, 11*