Revue du Lyonnais » série 1 - n°20 ( 1844 ) » pp.121

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genres de représentations. Clément d'Alexandrie (1),
Tertullien (2), saint Cyprien (3), Arnobe (4), Pru-
dence (5) flétrissaient avec une vertueuse colère des
divertissements que les magistrats, les pontifes, et les
Vestales, gardiennes du feu sacré, venaient sanction-
ner par leur présence.
   La foi chrétienne et ses mystères faisaient assez
souvent le sujet de la dérision publique. Nous en avons
un éclatant exemple dans la personne de saint Géné-
sius. 11 exerçait à Rome le rôle de mime avec dis-
tinction (6) ; or, voulant un jour se rendre agréable à
l'empereur Dioclétien, dont la haine pour la religion
chrétienne était assez connue, il se coucha soudaine-
ment au milieu du théâtre, feignit d'être malade et
demanda à être baptisé.
   « Hélas ! mes amis, je me sens bien lourd, je veux
devenir plus léger.
   « — Comment te rendrons-nous léger, si tu es lourd !

  ( i ) Paedagog. n , 10.
  (2) De Spectac.
  (3) Epist. c m .
  (4) L i b . iv.

  (5)                Dicis Iicenterhaec poetas fingere ;
                     Sed sunt et ipsi talibus mysteriis
                     ï e c u m dicati ; quodque describunt colunt,
                     Tu curpiaclum tam libenter lcctitas;
                     Cur in tbeatris, te videnle, id plauditur? etc., etc.

                                                   l'rudent. Ibid,, 2 1 6 .

  (6) Beatus Genesius e u m e s s c t i n urbe Roma magister mimilhelae artis, qui
stans canlabat super pulpitum, quod Themele vocabatur, et rerum lmmanarum
erat imilator. Ruinart, Acta Martyrum sincera, 1689, in-4", pag. SL83.