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11C TABLEAU ET SAC DE ROME. remplaça par des pains en forme de couronne (1), les- quels se délivraient chaque jour, et qui furent d'abord de vingt-cinq onces, puis allèrent à trente-six, au temps de Théodose (2). Les citoyens, munis d'un billet, montaient à l'heure fixée l'escalier de leur Région (3), et recevaient le pain sorti des fours alimentés par les meu- les que le Janicule entendait bruir incessamment à ses pieds (4). Le même Empereur ajouta bientôt à ce pain des escaliers (5) une distribution régulière de porc salé (6), tribut fécond de la Lucanie. C'était par des distributions semblables que l'huile arrivait au peu- ple (7), et si les projets d'Aurélien ne purent être ef- fectués, on facilita du moins l'usage général du vin. Rome avait reçu de ses Empereurs des aqueducs, es- pèces de fleuves suspendus, qui lui apportaient triom- phalement et de divers points, les eaux les plus abon- dantes. Ils allaient remplir une immense quantité de fontaines, de bains privés et une vingtaine de Thermes, parmi lesquels on remarquait surtout ceux de Néron, ( i ) Vopiscus, m Aureliano, 3 5 . (•2) Hisl. Aug. Script. Salmas. i n V o p i s c , tom. 11, pag. 4 9 9 , edit. Lugd. Bat. 167 1. (3) Quae Regio gradibus vacuis ieiunia dira Sustinet, aut quae Ianiculi mola muta quiescit? Prudent, in Symm. 11, 9 4 7 . (4) Voir, dans les Commentaires d'Arevalo, un curieux passage de Procope, deBello Goth. lib. 1. (5) V o i r i e Code Theodosien, lib. xiv, tit. 17, de annonis civicis el pane gradili. (6) Vopiscus, loc. cit. (7) I d . , cap. 47-