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    106                  TABLEAU ET SAC DE ROME.

    sif, ciselé ou gravé (1), quelquefois même d'or (2) ;
    à porter de magnifiques vêtements, de longues robes
    de soie qui flottaient au gré du vent, et laissaient
    apercevoir, ou par une habile disposition, ou par ha-
    sard, de riches tuniques ornées d'une broderie repré-
    sentant la figure de divers animaux, et jusqu'à des
    forêts, des rochers, des chasseurs et des chiens. La
    mode atteignit même les personnes qui faisaient pro-
    fession de christianisme, et alors le plus souvent c'é-
    taient des paraboles de l'Evangile que l'on représen-
    tait, comme nous le voyons par les auteurs ecclésias-
    tiques (3).
       D'autres fois, sans qu'on y eût donné lieu par au-
    cune question, ces nobles dégénérés vantaient déme-
    surément et d'un air solennel les fertiles et vastes pa-
    trimoines qu'ils représentaient comme s'étendant d'un
    soleil à l'autre (4), et oubliaient que leurs ancêtres
    qui avaient reculé les frontières de l'Empire, s'étaient
    illustrés non point par leur opulence, mais par de

      (i) Lamprid. in Alexandro Severo, cap. 43. Vopiscus, in Aureliano, cap. 43.
    Plin. xxxxiv, I I . — Paulin. Nol. Epist. x.
       (2) Maniai, ni, Epigr. txn, 5.
      (3) Asterius, Amasiae episc, Homil. de Divite et Lazaro. — Theodoril.
    Serm. iv de Providenlia. Chrysost. Homil. L in Matlh. Prudence, dans son
    Hamartigenia, 288 :

                   Vellere non ovium, sed Eoo ex orbepetitis
                   Ramorum spoliis Huilantes sumere amictus
                   Gaudent, et durum scululis perfundere corpus.
                   Additur ars, ut fila herbis saturata recoctis
                   Illudant varias distinclo stamiue formas.

      (4) A primo ad ullimum solem. Ammian. Ibid.




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