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BIBLIOGRAPHIE. 83 « C'est de lui que venait la préface de la I r e édition du Pape. L'auteur en fit une autre pour l'édition de 1 8 2 1 , qui présentait de plus des corrections et des augmentations assez considérables ; certains endroits avaient été adoucis, quelques vivacités et quelques saillies disparaissaient. « Néanmoins, par un oubli singulier, cette deuxième édition, qui était l'é- dition définitive, n'a pas été suivie pour les réimpressions subséquentes, en i 8 3 o et i 8 3 6 ; M . l'abbé Migne, dans son premier volume des OEuvres de J. de Maistre, s'est conformé à l'édition originale, et les directeurs de la collection Charpentier ont agi de même. Le Livre du comte de Maistre n'est donc qu'un livre tronqué dans ses diverses éditions ; il y manque près de quarante pages reparties çà et là dans l'édition de 1821 ; nous ne parlons pas des erreurs relevées, ni des fautes typographiques. » Le texte définitivement avoué par l'auteur, est doue celui que l'on trou- vera ici. Quelques citations ont été rectifiées ; quelques notes, mais en petit nombre, car il fallait de la sobriété, ont été ajoutées au bas des pages, ou à la fin d'un chapitre ; mais tout ce qui n'est pas du comte de .Maistre se trouve fidèlement désigné par la marque suivante ( ). « L'imprimeur annonçait, en 182 r , que bien que l'édition parût, plusieurs mois après la mort de J . de Maistre, les corrections et les augmentations n'en étaient pas moins l'œuvre de l'auteur, et étaient prêtes longtemps avant sa mort. < Une table analytique avait été ajoutée à la 2 e édition par M. Déplace ; ( nous l'avons reproduite, en l'augmentant d'un certain nombre de mots. « Nous avons respecté jusqu'à la ponctuation de l'auteur, si ce n'est en quelques rencontres bien rares. « L'habile critique, que nous citons plus haut, a dit de ce livre : < Un c résultat incontestable qu'aura obtenu M. de Maistre, c'est qu'on n'écrira plus sur la papauté après lui, comme on se serait permis de le faire auparavant. On y regardera désormais à deux fois ; on s'avancera en vue du brillant et pro- voquant défenseur, sous l'inspection de sa grande ombre. Tout en le combat- tant, on l'abordera, on le suivra. En se faisant attaquer par ceux qui vien- nent après, il les amène sur son terrain, il les traîne à la remorque. N'est-ce pas là une partie de ce qu'il a voulu (1)? » « Le catholicisme doit se réjouir d'un pareil triomphe ; au moment même où reparaît le beau livre de J . de Maistre, on 11e saurait dire qu'il n'ait pas l'u- tilité et l'à-propos qu'il pouvait avoir à l'époque de son apparition première. » F . - Z . Coi.T.OMIÏET. LES MANDRAGORES, POÉSIES PAR .1. X. LIBOU-lîASTII>E. Aujourd'hui que chaque industrie a son enseigne, les poètes se permettent de placer leurs œuvres sous la protection de tities qui, loin de résumer clai- rement le livre qu'ils baptisent, ressemblent souvent à un logogripbe ou à un rébus ; nous n'avons pu deviner pourquoi M. Lirou-Baslide a intitulé son re- cueil Mandragores, à moins cependant que, dans la difficulté 011 sont les jeunes poètes d'attirer à eux l'attention habituée à se fixer ailleurs, l'auteur n'ait cru utile de ne pas négliger l'amorce un peu usée du titre. Nous insistons à dessein sur ce point, qui nous semble le côté vulnérable du livre de M. Lirou-Baslide, cl le seul qui puisse donner prise à la critique, (1) Sainte-Reuv:', IRÏP. pa^ ">!îc\