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52                         RECHERCHES

sonnage fut obligé d'y mettre ordre, pour que les travaux
n'en souffrissent pas.
   Après avoir fait dresser le plan et les devis de son église,
Marguerite vint à Bourg à la fin de mai 1505, pour ordonner
les premiers travaux. Le 27 août de l'année suivante, les fon-
dations étant creusées et la grosse maçonnerie commencée,
elle posa la première pierre en présence des Augustins de
Lombardie, installés le même jour dans le prieuré, modifiant
ainsi le vœu de sa belle-mère qui avait désigné des Béné-
dictins.
    Les constructions de l'église et du couvent furent poursuivies
sans interruption. Tous les matériaux étaient fournis par la
princesse, propriétaire des carrières de Bamasse, d'où fut
extraite cette belle pierre blanche si propre aux sculptures
 délicates et légères. On tira l'albâtre de Poligny, le marbre-
 noir de Vaugrineuse, partie nord-est du Revermonl, et le
marbre blanc de Carrare. Tous les ouvriers avaient leurs ate-
liers à Brou. Les verrières, les boiseries et les briques y furent
fabriquées, peintes ou sculptées. L'histoire proclame pour la
première fois le nom de l'artiste qui exécuta les briques peintes
et émaillées de l'admirable pavé du sanctuaire, c'est Me Fran-
çois de Canarin.
   A peu près achevée, l'église fut consacrée le 22 mars 1532
par Joly de Fleury, évêque d'Ebron in partibuf. Malgré cette
infinité de détails d'un travail si fini, elle fut construite dans
Tespace de 27 ans, sous la direction d'un seul architecte, ce
qui explique son harmonieux ensemble et ce qui ajoute à
son caractère exceptionnel, car nul édifice de cette impor-
tance, que nous sachions, ne fut terminé en un temps si
court.
   Si Me Lois a fait éclater la verve et la fécondité de son
imagination dans la décoration de son chef-d'œuvre, il peut
être justement critiqué pour n'avoir pas pris la précaution