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24                   DUNE    BIBLIOTHÈQUE

rail contester l'utilité des divers poèmes qui nous restent de
lui. Sa grande élégie sur la division de l'Empire après la
mort de Louis-le-Débonnaire a été mise a contribution par
tous nos historiens. Ses requêtes à Moduin, évoque d'Autun,
qui inquiétait l'Eglise de Lyon , méritent spécialement d'être
étudiées, ainsi que les petites pièces relatives à notre histoire
ecelésiaslique.
    Les poèmes de Florus n'ont jamais été réunis, et ne se
trouvent qu'épars dans la collection de Dom Martene et
d'Achery, et dans les Lecliones antiquae de Ganisius, édition
revue par Banasge. On aurait donc le mérite de grouper enfin
ces opuscules, auxquels il faudrait de toute nécessité quel-
ques éclaircissements. Nous avions autrefois commencé ce
travail, nous avions même préparé une version qui paraîtra
quelque jour avec des études préliminaires sur la poésie au
IX e siècle. Nous pouvons assurer que Florus est digne de
l'attention des personnes qui s'occupent de lettres chré-
tiennes et de l'histoire de notre Ville.
   Il est juste de ne pas séparer du Diacre-poète, un humble
personnage dont voici l'épitaphe, seul monument qui nous
ail transmis son nom :
     POSSIDET HANC VRNA DVMV1XIT NOMINE          BERTRAVS
     QV1LOCAMVL TA SVO SACRO SERMONE BEAVIT
     REDDIDIT ET CLAROS IN CVNCTIS IPSE MAGIS TROS
     FLORIGERAS SEDES PRIME LEVITA KALEN DAS
     IVSTE FEBRVARIAS CONSCENDENS ATTIGIT ISDEM.


Celui qui possède cette urne s'appela Bertraus, de son vivant,
et, par son langage sacré, fit le bonheur de bien des lieux,
forma des maîtres illustres en toutes choses, puis, lévite qu'il
était, montant, la veille des kalendes de février, aux demeures
qui portent des fleurs, mérita d'y prendre place.
   Cette épitaphe, que nous avons essayé de rendre le plus