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                 DES PÈRES DE L ' É G L I S E DE LYON.                     25

littéralement possible, était précédée d'un double mono-
gramme, avec l'alpha et l'oméga, qui, liés par le sens au mol
Domus, qu'on lisait au dessous (1), font alpha et oméga
Christus Dominus(2). Les caractères de l'épitaphe sont con-
formes à ceux des beaux siècles de Rome, et ne peuvent re-
monter au delà de Charlemagne, qui fit revivre en France
l'ancienne manière d'écrire à la romaine. On a, du règne de
Charles-le-Chauve, des inscriptions où le romain capital est
imité avec la môme exactitude. L'usage du monogramme du
Christ, employé dès les premiers temps du Christianisme, se
renouvela sous le règne de Charlemagne, avec le goût des
études.
   Le nom de Bertraus est franc ou teutonique. A la même
même époque, l'on trouve, quoiqu'en petit nombre, d'au-
tres noms teuloniques, également terminés en aus. L'arche-
vêque Hincmar. dans un Mémoire dressé vers ce temps-là,
sur une terre appelée pour lors ager Novilliacus, fait men-
tion de deux frères nommés, l'un Rothaus, et l'autre, Ber-
naus, lesquels successivement avaient possédé cette terre sous
le règne de Charles-le-Chauve.
   Bertraus est le nom d'un diacre de l'Eglise de Lyon ; Ber-
traus avait enseigné la théologie dans plusieurs écoles, et il
fut l'un des savants qui, au IX e siècle, rendirent florissante
cette Eglise. Suivant toute apparence, il fut le maître ou
le disciple de Florus.
   L'époque de la mort de Bertraus, arrivée le 31 janvier, est
mise en vers, ce qui indique les bas siècles, et à peu près le
lemps assigné ci-dessus. Dans les épitaphes chrétiennes corn-


 (i) Le D est majuscule, et renferme un petit o; puis, au dessous, est écrit
MVS en capitales moindres que le D.
   (2) Le Seigneur Christ est l'alpha et l'oméga, c'est-à-dire le commencement
et la fin.