Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
234                JACQUES-JULES GRISARD •

veilleux chapiteaux, des frises, des modillons malheureuse-
ment bien endommagés par les Vandales de 1760. Nous
ne pouvons que renouveler les vœux émis par plusieurs de
nos concitoyens pour que ces précieuses épaves ne soient
point enfouies de nouveau sous le plâtre ou le mortier, et
toutes délabrées qu'elles sont, elles témoigneront longtemps
encore, nous aimons à le croire, de ce que fut jadis ce
monument; c'est une relique, et il faut le traiter comme
tel.
    C'est également à la Construction Lyonnaise que Grisard
 donna la primeur de sa Notice sur un essai de puits artésien à
 Bellecour en 1829-1830, travail qu'il avait bien le droit
 d'intituler : Etudes historiques sur les eaux publiques de la
 Ville de Lyon. Le premier chapitre s'inspirait des leçons de
 l'émment professeur J.-J. Fournet sur la théorie des fon-
 taines artésiennes et des résultats de son application à Lyon
 et aux environs ; dans les suivants, Grisard recherche
l'origine de la question des eaux à Lyon et les solutions
proposées au début. On sait que cette tentative de puits
artésien à Bellecour n'amena que des déceptions. « Après
onze années d'études, la question des eaux, loin d'être
résolue, ne se trouvait pas plus avancée que le premier jour,
et les Lyonnais devaient attendre encore plusieurs années
avant de posséder, sur le versant de la côte Saint-Sébastien,
quelques fontaines publiques alimentées par de l'eau non
filtrée et puisée directement dans le courant du Rhône au
moyen d'une machine hydraulique. » Nous sommes déjà
loin de ce temps, heureusement pour l'hygiène, plus loin
encore de celui où le docteur Eynard, préoccupé du
même sujet, écrivait dans la Gazette universelle de Lyon
(8 janvier 1823) : « La ville de Lyon n'a que des revenus
et point de capitaux, qu'elle ne pourrait se procurer que