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JACQUES-JULES GK1SARD 233 naire fut ainsi abrégée, l'Administration militaire ne cessa de lui confier des travaux spéciaux parce qu'elle connaissait et sa compétence d'ingénieur et sa parfaite moralité. Grisard a été souvent aussi employé comme expert dans des cas d'expropriation, de litiges, pour lesquels on avait besoin d'un homme capable et d'un honnête homme. M. Steyert a très bien expliqué comment le poste de Grisard devait naturellement le conduire à des recherches topographiques. Appelé à surveiller, à diriger ce qui se faisait pour le compte de la municipalité, il recueillait patiemment et silencieusement ses observations, accumulait les matériaux jusqu'au jour où il se croyait suffisamment armé et outillé pour exposer ses théories et asseoir ses con- clusions. L'ingénieur doublé de l'archéologue se retrouve ainsi dans toutes ses publications, nous allons les parcourir en suivant leur ordre chronologique. La plus ancienne à ma connaissance est datée de 1879 ; c'est une Notice sur l'Eglise Saint-Paul de Lyon (extraite de la Construction Lyonnaise). Dans la première partie de son travail l'auteur retrace rapidement les annales de l'antique abbaye, devenue plus tard église paroissiale. Vient ensuite la description très exacte et fidèle du monument, écrite avec une autorité qui s'affirme dès les premières lignes. Chemin faisant, nous assistons aux vicissitudes subies par la vieille basilique jusqu'à l'odieuse restauration dont se rendit coupable vers 1760 l'architecte Décrenice. Les deux derniers chapitres sont consacrés à ce qui a été exécuté dans notre siècle. Une polémique s'est engagée récemment dans un journal au sujet des réparations qui se poursuivent en ce moment même. Depuis quelques mois les vieilles murailles de l'inté- rieur, piquées et fouillées, ont laissé réapparaître de mer-