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               DE NOTRE HISTOIRE MILITAIRE               13 I

proposition, qu'il appuie et appuiera vivement à Paris,
mais sur laquelle vous aurez une si grande influence que,
sans vous, elle ne peut réussir, tandis que, partant de vous,
elle aboutira heureusement. Malgré tout ce que je dois
personnellement y perdre, je vous en saurai un gré infini.
M. de Mac-Mahon, que vous avez pu apprécier, est un de
ces officiers à qui il importe d'agrandir la carrière, en les
tirant d'un corps qui absorbe et paralyse leur capacité. »
Le 21 septembre, de la même année, Changarnier écrit
encore : « Il ne m'a pas été possible de vous remercier
plus tôt de votre bonne lettre du 20 août et de vos efforts
en faveur de M. de Mac-Mahon, dont je voudrais tant
aider la carrière. Je n'ai pu vous parler de la courte expé-
dition sur Médéah, brillamment terminée et avec peu de
pertes, sur un terrain qui, deux fois, nous avait coûté
cher. »

   L'intérêt porté par Changarnier, le duc d'Orléans et
Castellane au futur vainqueur de Magenta fait le plus grand
honneur à tous les quatre.
   Voici encore un jugement fort curieux de M. Dussert,
sous-directeur des affaires civiles, à Oran. Il raconte à
Castellane, le I er novembre 1840, que les affaires d'Afrique
sont stationnaires, qu'on a renoncé pour l'automne aux
grandes expéditions : « Le général qui commande à Oi an
(Lamoricière) est plein de bonnes intentions; mais il est un
peu jeune, partant un peu léger et étourdi : c'est qu'une
ordonnance de nomination ne donne que ce qu'elle peut
donner ; ce qu'elle ne donne pas, c'est l'expérience des
choses et des hommes, et ceci ne se peut acquérir qu'en
pratiquant les uns et les autres. M. de Lamoricière a eu un
si prodigieux avancement que sa position en est devenue