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320                 LE COLONEL COMBES

notre nation, et de proposer à son ardeur les belles actions
de nos héros pour modèles: du fer dans des mains coura-
geuses est la véritable sauvegarde des Etats.
   « Si donc, ce qu'à Dieu ne plaise, notre territoire était
menacé, que ceux appelés à le défendre viennent ici ; qu'ils
contemplent les traits du colonel rendu immortel par
son habile compatriote, qu'ils se rappellent son amour pour
son pays, son courage, son oubli de soi-même; que leurs
épées touchent ce monument; les regards du colonel en-
flammeront leur courage, nos princes dirigeront leurs
efforts généreux et cette pensée qui sans doute consolait
Combes en expirant: « il est doux, il est glorieux de mourir
pour la patrie», rendra encore invincibles les enfants de la
France. »
   De chaleureux applaudissements saluèrent ce discours
empreint du plus pur patriotisme et de la plus chaude véné-
ration envers le héros de Constantine. Après le préfet,
M. Barthélémy, ce fut au tour de M. Galland, maire de la
ville de Feurs, qui prononça le discours suivant :

        « MESSIEURS,

    « Le voilà, celui qui s'acquit tant de gloire, sous les rem-
parts de Constantine. Effort inouï de courage, l'armée
française lance, relance sans cesse ses mille foudres contre
les remparts de la ville imprenable, et dans les rangs des
féroces Africains. En vain, la mort les abat à grands flots;
en vain, leur ville s'anéantit sous le tonnerre dévorant des
guerriers de la France. Le désespoir vole au milieu d'eux
et il y opère des prodiges. La ville d'Achmet semble, malgré
la mort, enfanter incessamment de nouveaux soldats, et
doubler les courages; c'est un torrent de feu qui s'élance de
toutes parts sur nos soldats, un moment étonnés. Mais