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I9O                 GEORGES DE CHALLANT

    Cette année fut celle où il prit une part vraiment active
 aux affaires du Chapitre.
    Jean de Montmartin, archidiacre, étant décédé le 9 mai,
 dans sa maison au cloître, on tint le lendemain chapitre
 pour la double collation de son canonicat et de sa dignité.
Le canonicat, pour lequel six compétiteurs s'étaient pré-
sentés, fut conféré à Antoine de Gaste. La dignité d'archi-
 diacre suscita, elle aussi, plusieurs requêtes : elle fut
 demandée à la fois par les chanoines Humbert de Grôlée,
 déjà sacristain, Mathieu de Talaru, Jean d'Estaing et
 Georges de Challant. François Buclet, docteur es lois et
citoyen de Lyon, qui la postula pour ce dernier, fit valoir
les grands services qu'il pouvait rendre à l'Eglise. G. de
 Challant semble, pour sa part, peu compter sur sa nomi-
 nation ; il fait preuve, en tout cas, dans la délibération qui
 suit, d'une grande sagesse et d'un beau désintéressement.
 Suivant l'usage, les candidats se retirent à ce moment ;
G. de Challant reste dans la salle capitulaire, et, tout en
 protestant que ce fait ne puisse lui nuire, s'il venait à être
pourvu par le Saint-Siège, il annonce son intention de
donner sa voix au chanoine qui .lui semblera le plus apte à
remplir les charges de la dignité. Puis, au cours de la dis-
cussion, prévoyant qu'un différend peut surgir, il demande
qu'on exige immédiatement d'Humbert de Grôlée et de
Mathieu de Talaru, entre lesquels les voix semblent se
partager, la promesse d'accepter sans conteste la décision
du Chapitre. La majorité n'adopte pas sa proposition.
Il indique alors que, suivant les statuts et usages de l'Église,
les dignités doivent être données aux plus anciens chanoines,
et vote, en conséquence, pour le sacristain Humbert de
Grôlée, qui a précédé au chapitre Mathieu de Talaru.
Si on considère les doubles liens de parenté et d'affection