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               DE NOTRE HISTOIRE MILITAIRE               219

défie qu'on trouve une     plus crâne troupe. Camou et
Manèque viennent savoir    de mes nouvelles ; ils vont très
bien eux-mêmes. Ce sont     eux que nous attendions hier
avec impatience, avec le   général Mac-Mahon près duquel
ils étaient...
   « Quel chagrin Votre Excellence (il s'adresse au
Maréchal de Castellane) a dû éprouver de la mort de notre
brave et si regretté camarade Cler, à l'instant où il allait
reprendre l'offensive avec un bataillon du I er grenadiers,
pendant que je me mettais à la tête des zouaves, dans un
moment où il fallait agir avec la plus extrême vigueur !
Je trouvai à Cler, qui était devenu un ami très cher pour
moi, une telle excitation, une si grande exaltation, dans
toute son attitude, que je ne pus m'empêcher d'aller à lui
le supplier de se calmer, en lui disant que des hommes
comme nous devaient toujours montrer le plus grand sang-
froid, et il le comprit si bien qu'en me serrant très forte-
ment la main, il m'en remercia avec une très vive effusion.
Un quart d'heure après, il était tué glorieusement ; car nous
ne lâchions plus jusqu'à la fin de la journée la si difficile
position que, du reste, nous n'avions cédée que pied à
pied, faisant toujours face à l'ennemi, n'ayant plus une
seule cartouche, et que, les munitions renouvelées, nous
avons reprise avec une solidité et un élan dont il est
difficile de se faire une idée, mais qu'on devait attendre
d'une troupe composée comme l'est celle de la garde, qui
fait peu d'embarras, peu de fracas, quand elle arrive à une
position, mais de bonne besogne, je vous l'assure. »

   11 est fâcheux que les Lettres ne donnent qu'une idée
incomplète de la bataille de Magenta et ne disent presque
rien de la marche de Mac-Mahon sur Magenta. « Nos gêné-