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A JAS, EN 109e 17 levait les impôts, il distribuait les fermages, il taxait les métairies, très disposé, comme Gauzeran de Civens ou Etienne de Saint-Jean, pour nommer seulement ces deux-là , à ne pas se souvenir qu'il était un simple délégué révocable et à se conduire avec la plus absolue et la moins hypocrite des tyrannies. Cet ancien ager gallo-romain, devenu la vicairie, ou viguerie, de Saint-Jean-la-Panetière, ou plutôt, comme on n'avait pas cessé de l'écrire, de Saint-Jean-ez-essarts-pier- reux, Sancîi Joannis (Baplislœ) in Exarlopeiro, avait proba- blement fait partie des premières possessions, octroyées au monastère, au moment de sa fondation. Dès l'année 919, l'abbé Arnulphe en dispose comme d'un bien lui apparte- nant déjà , depuis longtemps, et il le passe en précaire à un client qui lui plaît et qui l'en dédommage (1). Par quelles libéralités lui avait-il été transmis ? L'avait-il acquis en bloc ou par des contrats successifs? Avait-il été compris dans la dotation royale, si toutefois cette dotation a existé? Un archevêque de Lyon l'avait-il détaché de l'apanage de son siège ? Il n'est pas aisé de découvrir le donateur, ni de le nommer. Les origines de Savigny sont enveloppées d'obscu- rité et de légendes ; la plupart des problèmes soulevés sur cette question n'ont pas été franchement abordés; on recule toujours devant l'insuffisance des faits enregistrés et la variété des solutions proposées. Quoi qu'il en soit de ce passé, remontant au moins à Charlemagne, le cours du temps mettra entre les mêmes mains ces domaines consi- dérables d'une grande famille et d'une riche abbaye. Le comte de Forez, avant la fin du xue siècle, en jouira en (1) Ont. de Sav. n° 6. Prestaria de Ecclesia de Saiiclo Joanne de Exarlopeiro. On trouve aussi Exarto Pétri, l'Essart de Pierre (?) N° i. — Juillet 1S9S. 2