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LE COLONEL COMBES 25I sous le bras, et M, Dubois, sévère, dur, mais très aimé de ses élèves, « Nous ne manquions jamais, ajoute-t-il en parlant de ce dernier, le jour anniversaire de sa fête, de lui offrir un cadeau qui s'achetait au moyen d'une souscription générale. Nous lui donnâmes entre autres une fort belle lorgnette de spectacle. En la recevant, il dit à la dépuration qui la lui avait apportée : « Je me servirai du côté qui rapproche pour voir vos bonnes qualités, et de celui qui éloigne, pour corriger vos légères imperfections. » A 15 ans, Michel fut placé à l'Ecole préparatoire poly- technique, appelée plus tard « Ecole des sciences et des belles lettres » et dirigée par MM. Thurot et Boisbertrand. Il y resta jusqu'en 1807, époque où il vint demeurer avec son père rue de Grammond. Ce fut à ce moment que son frère Terwick épousa M"d Justine Siéyès, nièce du fameux Siéyès, qui fit partie du triumvirat'avec Bonaparte et Roger Ducos. Le 26 avril 1808, Michel Combes fut admis à Fontaine- bleau, où sa mère etM n,e Siéyès, femme de l'administrateur général des postes, le conduisirent. A la fin de juillet 1808, l'école militaire fut transférée de Fontainebleau à Saint-Cyr. Michel, dont la préférence était marquée pour la cavalerie, suivit le cours d'équitation dirigé par le vieux capitaine Dutertre, puis parle capitaine Ducerf et enfin par le capitaine Deleuze. L'empereur avait l'habitude de venir faire quelques visites. « Dans une de ces revues, raconte Combes, il s'adressa à un élève nouvellement arrivé h l'école, qu'il remarqua comme tenant mal son fusil au port d'armes : « Quelle est la longueur de ton fusil ? lui demanda-t-il en