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  176                GEORGES DE CHALLANT

 capitulants confèrent ce canonicat avec tous les droits y
 afférents à Georges de Challant, soufformier, qui remplit
 toutes les conditions requises. Acte de la collation est
 dressé devant les témoins, Corneil Comte, trésorier, et
 Mathieu Robert, prêtre de l'église.
    La première obligation du chanoine nouvellement
 nommé, obligation rigoureuse, était de faire preuve de sa
noblesse. G. de Challant la remplit, le 16 décembre 1454.
Ce jour, son procureur, Pierre Sorelle, sacristain de Saint-
Etienne, se présente au chapitre, et demande qu'il soit
procédé à l'audition des témoins produits par lui. Ce sont :
noble Gilet Richard, seigneur de Saint-Priest, noble Jean
de Varey, courrier de Lyon, noble Gillet Selat et noble
Jean de Chaponay. Outre ces témoins, G. de Challant
présente et invoque les preuves de noblesse faites au cha-
pitre par Boniface d'Uriage et par feu le prévôt Amédée de
Talaru.
    Suivant l'usage, les témoins prêtent d'abord serment sur
 les Saints Evangiles de Dieu, de dire et déposer sur la
 noblesse dudit Challant en toute indépendance, odio, favore
 vel amore poslposilis. Ils sortent ensuite de la salle capitu-
 laire ; puis le premier d'entre eux, le seigneur de Saint-
 Priest, y est introduit à nouveau. En l'absence du doyen,
le chamarier procède à son interrogatoire. Le témoin
déclare bien connaître le dit Georges de Challant qu'il a
vu plusieurs fois et savoir qu'il est fils d'Amédée de Challant,
seigneur de Varey : le dit Amédée est lui-même fils de Boni-
face de Challant, dont la sœur Bonne de Challant avait
épousé le seigneur d'Uriage et était mère de noble Boni-
face d'Uriage, autrefois chanoine, comme il appert par la
preuve dudit Boniface d'Uriage produite précédemment.
La preuve étant suffisamment établie du côté paternel par.