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.WATERLOO, par Jean-Marie' SAINT-JULIEN. Lyon, imprim. veuve .'.:; Mougin-Rusand, 1898, in-40, avec quatres gravures et une carte» — ' En vente, à Lyon, chez Aug. Côte, libraire, place Bellecour, 8. Waterloo 1 De nos jours encore,-comme ce no'm nous rappelle' de tristes et lugubres souvenirs! « Singulière défaite, disait Napoléon 'à « Sainte-Hilène, où, malgré la plus horrible catastrophe, la gloire du " 0 vaincu n'a pas souffert, ni celle du vainqueur augmenté, » Napoléon avait raison. Plus que les autres belligérants," qui-ont pris part à leur victoire, les Anglais ont pu s'en réjouir, mais non s'en enorgueillir sans réserve. Ne sait-on pas, en effet, qu'après une lutte de plus de cinq heures, la bataille était perdue pour eux, et que déjà la nouvelle en était portée à Bruxelles, lorsque l'arrivée, presque inespérée, de l'armée prussienne vint changer la situation ? On en conviendra, à triompher ainsi à l'aide d'un secours étranger, arrivé à un moment où la retraite commençait déjà , la gloire est moindre que de combattre à armes égales. Bien des récits, très circonstanciés, ont été faits de cette bataille célèbre. Le but de l'auteur de la belle publication, que nous signalons à nos lecteurs, n'a pas été de les reproduire simplement. A la fois artiste et ancien officier de notre armée, il n'a pas, comme tant d'autres, fait une œuvre de fantaisie. Il a étudié, sur place, ce grand fait d'armes, au point de vue pittoresque, comme au point de vue stra- tégique. C'est ainsi qu'il a dessiné d'abord tous ces modestes édifices, fermes ou châteaux, qui ont été les témoins et même le théâtre de