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                    LE COLONEL COMBES                    259

de la Loire; chaque pêcheur était pour lui un ami et le
pêcheur le considérait comme un frère.
   Il revint bientôt à Paris et accepta l'offre de M. Casimir
Périer. Son courage et le sang-froid dont il fit preuve à la
bataille de Tafna lui valurent l'offre des épaulettes ou la
croix de commandeur. En présence de ce curieux dilemme,
Combes n'hésita pas, il opta pour la croix. Et sa parole fut
en fixant son choix : « Les épaulettes viendront toujours, »
   Il est nécessaire, avant de continuer notre biographie de
donner quelques notes indispensables au lecteur sur la
situation dans laquelle s.e trouvait alors Alger.
   Alger, ayant été pris le 9 juillet 1830, fut d'abord admi-
nistré par le général Clauzel. La Révolution belge l'en
déposséda et il fut remplacé par le général Berthezène. Le
23 décembre 1831, ce dernier était averti de son remplace-
ment et, le 26, le général Savary, duc de Rovigo, prenait
possession de son poste. Malade et presque infirme, le duc
de Rovigo fut remplacé par le général Voirol puis par le
comte d'Erlon. Enfin, le 10 août 1835, le maréchal Clauzel
venait reprendre possession de son ancienne charge, Chan-
garnier, un émule de Combes et plus tard général et député,
était chef de bataillon depuis le 31 décembre 1835.
  •Le Moniteur du 12 février 1836 publiait l'ordonnance
suivante :
    « M. le lieutenant-général, comte Denys de Damrémont
est nommé gouverneur général des possessions françaises
dans le nord de l'Afrique en remplacement de M. le maré-
chal comte Clauzel. »
    Combes était alors colonel, et ce fut en qualité de com-
mandant de la Légion étrangère qu'il était chargé de rédiger
ses rapports au général.