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90               CHRONIQJJE D'ARCHÈOLOCTIE

   Etienne de Garlande avait fondé, au xne siècle, deux
semi-prébendes en vue d'entretenir un corps ecclésiastique
musical qui prit le nom de chanoines de Saint-Aignan. La
réputation de ceux-ci était justifiée. « Jusqu'à la révolution,
dit l'auteur, la collégiale de Saint-Aignan conserva certaines
particularités attestant la haute estime du chant liturgique.
Le chantre y était le premier dignitaire; il avait droit à
diverses prérogatives et privilèges. » Dans un cinquième
chapitre, M. Chartier étudie la pratique musicale, c'est-à-
dire l'enseignement ecclésiastique et sa mise en œuvre, les
divers genres d'exécution tels que le déchant, le faux-
bourdon, .le contre-point: il termine fort heureusement
son intéressant travail par la publication, d'après les exem-
plaires de la Bibliothèque nationale, de celle de Cambrai
et de celle du Conservatoire, d'ceuvres de maîtres tels que
Louis Vanpulaer (15 to), Abraham Blondet (1606), Henri
Frémart (1645) et Jean Mignon (1682).



   III. — Un des monuments les plus intéressants comme
les plus remarqués de Grenoble est, sans contredit, le Palais
de Justice. Sa belle façade renaissance impose vraiment
l'admiration du connaisseur, tandis que d'autres parties
gothiques ou du xviie siècle arrêtent le regard et sollicitent
l'attention de l'artiste. L'histoire et la description de ce
monument remarquable viennent d'être écrits par un
homme dont la compétence est indiscutable et s'affirme à
chaque page; M. Rémy connaît à fond le Palais de Justice,
et il sait faire partager au lecteur les émotions qu'il a
ressenties à en étudier la structure et l'ornementation.
   C'est au début du xvie siècle qu'appartiennent les parties
anciennes du monument: la porte d'entrée, le passage