Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                L0UIS-ANT01NE-H0N0RE BEUF                 153

ne peut continuer à y résider faute d'un nombre d'élèves
suffisant. « Il a une bonne et très belle écriture, — écrit le
« maire de Curis, — il est religieux, rangé dans sa conduite
« et digne de l'estime de ses concitoyens. La bonne har-
« monie qui règne entre sa femme et lui est une garantie
« de leur moralité réciproque. Ils ont cinq enfants et sont
c peu fortunés, mais honnêtes... »
 e
   Le même jour, il réclame du préfet du Rhône la suppres-
sion des formalités relatives à l'établissement d'une fontaine
publique. Celle-ci est d'autant plus nécessaire que son
absence oblige les habitants « à se servir d'eau trouble et
croupie ». La prompte réalisation de ce vœu, ajoute le
maire, aidera peut-être « à prévenir une maladie contagieuse
« résultant de la mauvaise boisson dont les paysans font
 « usage dans la saison des fortes chaleurs ».
   En réponse à une lettre du président du Comité d'ins-
truction de Neuville lui demandant des renseignements sur
les écoles de filles existant dans sa commune, M. Beuf
 adresse à ce fonctionnaire — 27 juillet 1819 — quelques
 notes explicatives : « il n'existe à Curis qu'une école de
 « filles bien suffisante pour le nombre de celles qui la fré-
 « quentent. Elle est tenue par une femme recommandable
 « à tous égards, et dont la bonne réputation s'étend jusque
 « dans les communes voisines dont plusieurs lui envoient
 « des élèves... Sa classe est ouverte depuis le n novem-
 « bre 1816... le nombre des élèves varie de 16 à 24... le
 « prix, de 1 fr. 60 par mois pour la lecture et 2 fr. 50 pour
 « la lecture et l'écriture. Elle enseigne de plus, et sans
 « augmentation de prix, les travaux à l'aiguille... »

  C'est ensuite la malheureuse situation de deux époux
de sa commune qui excite la commisération de M. Beuf.