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                     JACQUES-JULES GRISARD               . 237

de deux statues de Notre-Dame, l'une devant être placée
devant la Loge des Changes, l'autre sur le Pont de pierre
de la Saône. La première ne fut élevée qu'en 1659, c'était
l'œuvre de Nicolas Bidault. La même année, le sculpteur
Mimerel fut chargé de l'exécution de la seconde qui décora
longtemps une niche située au milieu du Pont de pierre ;
très recommandable au point de vue artistique, elle orne
aujourd'hui une chapelle de l'église de l'Hôtel-Dieu.
L'édicule qui l'avait contenue depuis 1662, en était veuf
déjà avant 1740 ; privé ainsi de sa destination religieuse il
échappa à la fureur révolutionnaire. Transporté en 1820
 au bas du Chemin-Neuf, il en surmonte depuis cette époque
la fontaine monumentale, non sans avoir subi divers chan-
gements^ Avec l'ouvrage de Grisard on peut suivre pas à
 pas ces évolutions successives ; c'est toujours la même
exactitude, un constant appel aux documents originaux,
aux sources officielles, le contraire d'un livre écrit avec des
livres.
   A partir de ce moment, Grisard, qui a fait ses preuves,
devient le collaborateur de la Revue du Lyonnais ; en 1889
elle commence l'impression de sa Notice sur les Plans et Vues
de la Ville de Lyon de la fin du xve au commencement du
XVIII5 siècle. En lisant ce qu'il a dit du grand plan scéno-
graphique gravé par les soins de la Société de Topographie
historique de notre ville, plan dont il a cherché à déter-
miner la date, on peut juger de la méthode de l'auteur
serrant de près la discussion pour saisir la vérité entrevue ;
c'est ainsi qu'il en estvenu, pour cette Å“uvre remarquable,
à conclure que, commencée vers la fin de 1544, elle était
terminée au printemps de 1553. Arrivé au bout de son
livre (plus de deux cents pages), il s'arrête, persuadé qu'il
â oublié de mentionner plusieurs de ces plans et vues et
   N° 4.— Octobre 1898.                                  \n