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230   VINGT-SEPT ANNEES DE NOTRE HISTOIRE MILITAIRE

école de guerre, parce qu'on y oublie les grands principes
de Napoléon et de la tactique enseignée par les triomphes
du premier Empire : certes, il n'avait que trop raisori,.
L'Algérie a fait d'excellents soldats, mais pas un seul général
en chef, capable de conduire une grande, armée : on l'a vu,
héks! en 1870.
   Ainsi donc, le prestige de Castellane, au lieu d'être dimi-
nué par ces deux volumes de Lettres, comme le prétend
le Bulletin critique, en est plutôt singulièrement accru.
Ils donnent une très haute idée de lui : retenu, pendant que
les autres se battaient, par la besogne ingrate de leur pré-
parer des armées, il semble tout de même dominer de très
haut une longue et vaillante génération de soldats. Il ne
serait pas étonnant que la postérité, le connaissant mieux, lui
donnât une place de choix dans l'histoire militaire de notre
temps ; car les meilleurs de nos généraux et les meilleures
troupes du milieu du 'siècle ont reçu ses leçons et portent
vraiment sa marque.

  (A suivre.)                             Abbé       DELMONT,
                                   Professeur à l'Université Catholique.