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LE COLONEL COMBES 527 plomb qui renferme le cœur du colonel fut scellée dans les fondations qui supportent ce piédestal. L'entrepreneur chargé des travaux fut M. Guichard. On décida aussi de changer la position de la statue, et celle-ci, au lieu de faire face à l'église, fut tournée du côté de la route royale qui longeait et longe encore la place. Le monument est entouré d'une grille en fer forgé avec ornements de lances et de grenades sur les angles. Cette grille est due en partie à la générosité du duc d'Orléans qui, en 1840, au cours d'une visite qu'il fit au Forez, tint à s'arrêter à Feurs en souvenir du colonel. Et chacun vit le duc venir saluer le bronze encore luisant qui rappelle si exactement les traits du héros de Constantine. Le monument compte sept pieds de hauteur. Il représente le colonel au moment où il tient à donner à son titre de chef toute sa justification et monte le premier à la brèche. Son bras droit, croisé sur la poitrine, brandit au ciel son épée. Le colonel est revêtu de son uniforme et de ses insignes militaires. Sa silhouette regarde le soleil levant comme s'il semblait sonder l'avenir et veiller sur sa petite patrie. « Comme objet d'art, s'exprimait le chroniqueur du Journal de Saint-Etienne, la statue du colonel Combes faite par notre compatriote Foyatier, le célèbre statuaire, est digne en tout de l'auteur de Spartacus et de Cincinnalus. Il semble voir Ajax non pas défiant les dieux, mais défiant les balles et les boulets ( i ) . » Il est intéressant, puisque je parle de la statue du colonel, de rappeller ici une chanson peu connue et composée par un fils du même pays sur ce monument mémorable. J'en (1) Journal de St-E/ienne, novembre 1839.