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                     iUAiVUSCBITS D'ITALIE.                   469

                          FLORENCE.

    A Florence, la bibliothèque Laurentienne offrit à notre curio-
 sité des trésors bien plus nombreux. Je ne pense pas qu'elle
l'emporte en richesse sur le Vatican, mais ce que je puis af-
firmer, c'est que les manuscrits y sont disposés d'une ma-
nière bien plus commode pour celui qui désire en voir le
plus grand nombre possible. Au lieu d'être enfermés dans
des armoires où l'œil ne peut pénétrer, ils sont placés sur
de longs pupitres où une chaîne les retient sans gêner l'a-
mateur qui veut les parcourir. Quelques-uns, et ce sont les
plus précieux, sont placés sous verre, mais on obtient faci-
lement la permission de les feuilleter. Le bibliothécaire et
ses employés sont d'une politesse et d'une prévenance re-
marquables envers les étrangers; et en cela, ils se confor-
ment aux intentions de leur souverain, le grand duc de
Toscane, qui fait, d'une manière admirable, les honneurs de
ses richesses artistiques et scientifiques.
    Voici la note des manuscrits les plus curieux qu'on nous
montra :
    Un magnifique Dante in-folio du XIVe siècle, avec des
vignettes ;
    Un Boccace aussi in-folio, écrit neuf ans après la mort
de l'auteur, par son ami Mannelli ;
    Un Cicèron, Pro loge Manilia, in-folio de 1400, d'une
grande beauté ;
    Le célèbre Virgile, rival et contemporain de celui du Vati-
can, revu par Turcius Apronianus, in-4° duIVe siècle;
    Les Pandecles de Justinien, in-folio. Manuscrit admirable
pour sa beauté, mais encore plus en ce qu'il est unique.
C'est le célèbre exemplaire trouvé à la prise d'Amalfi :
   Un Horace, in-4° du XIIe siècle, ayant appartenu a Pé-