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442                    U1UBG1E LYONNAISE.
après l'élévation : unde et memores, il élève les bras en croix.
Au Pater, à ces mots : sicut incœlo, il élève le calice avec l'hos-
tie, et dit ensuite le libéra nos à haute voix.
   Le Credo, aux messes chantées, doit être chanté par tout le
chœur ensemble, et non alternativement : à plus forte raison ne
devrait-il pas être coupé par les fantaisies de l'orgue. Ces deux
règles si sages, si simples à Comprendre et qui ne sont que l'ex-
pression du bon sens, sont violées malheureusement en beau-
coup d'églises. A la primatiale, le Chapitre est, de temps immé-
morial, dans l'usage de ne pas fléchir le genou à l'élévation.
   L'auteur, dans une note, signale ce fait, qui expliquerait à lui
seul la supériorité de nos cérémonies .- c'est que l'Eglise de Lyon
n'a jamais voulu laisser à des chantres gagés ou à des laïques
habillés en prêtres le soin de chanter les divins offices.
   Quant à la musique, l'auteur du Cérémonial entre en ma-
tière par le paragraphe suivant auquel souscriront non seule-
ment tous les catholiques mais encore tous les gens de goût.
   « L'Église de Lyon n'a jamais admis la musique dans les
offices; elle s'en tient au plain-chant, bien préférable, pour
l'usage auquel il est destiné, à ces musiques efféminées et théâ-
trales, ou maussades et plates qu'on y substitue en quelques
Églises, sans gravité, sans goût, sans convenance et sans res-
pect pour le lieu qu'on ose ainsi profaner. Les chants sacrés ne
doivent point représenter le tumulte des passions humaines,
mais seulement la majesté de celui à qui ils s'adressent, et
l'égalité d'âme de ceux qui les prononcent. >•
   Un arrêt du Conseil archiépiscopal de Lyon, du ^juillet 1806,
prohiba les messes en musique, à moins d'une permission spé-
ciale des vicaires-généraux, et ne permit dans aucun cas aux
femmes d'y chanter.
   Les instruments et même les orgues en étaient bannis, et si,
antérieurement à la destruction de cette règle si ancienne, on
avait admis le serpent et l'ophicléide, c'était en raison des mal-
heurs des temps qui avaient singulièrement réduit le nombre des
officiants et surtout des chantres habiles.
   En tout cas l'organiste a des régies dont il ne doit pas s'écarter