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w*. BIBLIOGRAPHIE. 499 n'auront point, cette fois, à en rougir ou à s'en plaindre. Aussi, nous-même, suivant en cela la mode de ces jeux d'esprit d'alors que renfermaient les devises , pourrions-nous dire de ce Fert au double point de vue de la Maison de Savoie et du savant interprête: Fert gloriam utroque fert. Après avoir lu cette remarquable biographie, il est facile déjà de se faire une idée du monument ; il va être la manifestation visible des sentiments d'un grand et noble cœur. Fidèle à la devise de cette illustre maison à laquelle elle s'est alliée, Marguerite se sent tenue, elle aussi, par la fêaulté et la religion, à honorer son mort bien-aimé. Elle voudra donc éterniser ce lien, et l'éterniser en Dieu. Voilà Brou ; c'est un tombeau, un tombeau royal, placé sous la sauve-garde de l'autel. L'auteur, avec une sagacité patiente et loyale, analyse cette belle conception sous ces deux rapports et en caractérise l'ensemble et les détails avec une impartialité si manifeste de jugement, qu'elle suffirait pour commander la confiance à qui ne connaîtrait pas le juge lui-même. M. Baux n'est pas un de ces louangeurs fanatiques qui, du moment qu'ils ont entrepris l'éloge de quel- qu'un ou de quelque chose, se laissent entraîner, par le penchant de cette sorte de paternité adoptive, jusqu'à l'abus d'un superlatif continu aussi fastidieux qu'invraisemblable. Ainsi, tout en louant la richesse princière de son monument, son homogénéité si harmonieuse et le fini si miraculeux de ses or- nements sculpturaux, il n'en reconnaît pas moins : que, par la prédominance de l'are surbaissé sur l'ogive, il a le caractère du gothique expirant : que la surcharge des détails nuit à l'effet gé- néral , « le premier et le plus noble but de toute composition architecturale » : que, quel que soit le luxe exubérant de cet art, il « va jusqu'à la monotonie et la lassitude, et que ce n'était pas ainsi que les maîtres du XIIIe et du XIVe siècle le comprenaient; « le luxe, pour eux, ajoute-t-il avec raison, passait après l'effet et n'existait jamais aux dépens de la simplicité des lignes. » Cela dit en général, M. Baux vous conduit pas à pas dans le chef-d'œuvre, et vous donne toujours généreusement les preuves