Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
364            NOTICE SUR CHARLES DE BOURBON.
séjours â Lyon, notamment en 1447 et 1448, mais le Consu-
lat n'eut pas toujours à s'en louer, car il prenait toujours parti
pour les officiers do l'archevêché quand il y avait quelques
différents entre eux et les citoyens au sujet des privilèges de
la ville (1). Jean, son fils aîné, vint à Lyon pour la première
fois, le 20 mars 1457, et le Consulat lui fit une entrée so-
lennelle (2).
   L'archevêque de Sens, Louis de Melun, avait pris le titre
de Primat des Gaules et de Germanie, et s'était mis en me-
sure de se faire reconnaître en celte qualité. Jean de Bourbon,
évêque du Puy, agissant comme administrateur de l'arche-
vêché de Lyon, s'opposa à cette entreprise, et porla plainte
aux Requêtes du Palais. Les deux prélats ayant réciproque-
ment conclu à la recréance, elle fut provisoirement adjugée
 à Jean de Bourbon. Louis de Melun ayant interjeté appel de
 la sentence, elle fui conBrmée par arrêt du parlement de
Paris du 11 mars 1457 (3).
    La ville de Lyon était alors affligée d'une maladie conta-
gieuse qui se fit sentir jusqu'à la Saint-Martin. Le Consulat
suspendit ses séances ; les chanoines de la Métropole dispa-
 rurent ; Henri de Saconnay, leur doyen, élant revenu â Lyon

   (1) Actes cons., I er et 16 oct. 1447; 3 mars 1448, etc.
   (2) Actes cons., 14 mars. L'année précédente, la reine (Marie d'Anjou)
était à Saint-Priest près Lyon. Voyez l'article de M. Vallet de Viriville sur
les comptes des dépenses de cette princesse dans le Moniteur du 5 octo
bre 1854. On lit, dans le même article, que les Geclouers à l'usage de la
reine furent faiz et monnoyez à Lyon, et que deux trousseaulx aux armes
de ladite dame furent gravés par le tailleur de la monnoye de Lyon. —
Jean de Bourbon revint à Lyon en 1469.
   (3) Dix ans après, l'archevêque de Lyon obtint contre celui de Tours
une sentence aux Requêtes du Palais qui confirmait sa juridiction prima-
tiale. L'archevêque de Tours en ayant appelé, son appel fut mis an néant
par un arrêt rendu en 1168. Voyez la Lettre de M. l'archevêque de Lyon.
primat de France, à M. l'archevêque de Paris (Lyon, 1770, in-4"). p. 19.