Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
.358            NOTICE SUR CHARLES DE BOURBON..

approuver l'élection qui avait été précédemment faite de Geof-
froy de Vassali au siège de Lyon : il déclara qu'il ne renon-
çait pas à suivre le procès pendant sur cette élection au
parlement de Paris ; enfin qu'il ne procédait à la réception de
Charles de Bourbon que parce qu'il était l'élu du Chapitre.
   La Mure s'est donc trompé quand il a dit que jusqu'à ce
que Charles de Bourbon « fût d'âge, » le pape lui donna
Jean de Bourbon, son oncle, pour vice-gérant et administra-
teur de l'archevêché de Lyon ; ce ne fui qu'après la mort de
Jean du Gué, arrivée en 1449, que Jean de Bourbon fut ap-
pelé à remplir les mômes fonctions conjointement avec Etienne
de la Chassagne, abbé de Believille, titré plus tard d'un évêché
in partibus (1), lequel fut suffraganl aux fonctions épiscopales
et conserva Jean d'Amanzé pour son vicaire-général.
   Cette même année 1449, et il paraît que ce fut un des pre-
miers actes de son administration, Jean de Bourbon tint un
synode à l'occasion de l'abdication de Félix V du souverain
pontificat. Amédée de Talaru avait été revêtu de la pourpre
romaine par cet antipape (2); faut-il en conclure que l'Eglise
de Lyon l'avait reconnu pour le véritable vicaire de Jésus-
Christ ?
   Nommé légat en France par Nicolas V, le cardinal d'Eslou-

   (1) Jean de la Chassagne fut sacré évèque m partibus, le 1er janvier 1854.
en présence et à la demande du Chapitre. Voyez La Mure, Forez, p. 368
cl 478 ; le Gallia Christ., IV, 295 ; le Rituel de M. de Montazct, p. i.xiv ;
l'Essai sur Believille par M. l'abbé Chambeyron, p. 15.
   (2) Un chanoine-comte de Lyon de la même famille, Jean de Talaru, fut
aussi promu au cardinalat par un antipape (Clément VII), en 1389. Félix V
(Amédée VIII de Savoye) eut pour secrétaire le poète Martin Franc, si cé-
lèbre par son Champion des dames dont la première édition sans date est
sortie des presses de ^Barthélémy Buyer ou de celles de Guillaume Leroy.
Il est à remarquer que ce fut à l'influente d'un chanoine de Lyon, Claude
Alleman, connu plus tard sous le nom du cardinal d'Arles, cju'Amédée de
Savoye dut son avènement» la papauté. Colonia, Hisl. lilt,, II, 385.