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                        ET DES SCIENCES.                       ! 27

esprit ; premier appel au respect des exemples antiques ;
premier abaissement de l'orgueil contemporain.
   Dans les difficultés de style et de goût, la raison n'est
pas plus écartée que dans la discussion scientifique ; mais
l'autorité y tient une toute autre place. L'exemple des grands
écrivains décide les questions douteuses ; c'est elle qui fait loi,
et il n'est personne qui devant un exemple tiré d'Homère ou
de Virgile, ne fasse taire ses prétentions à soutenir une opi-
nion contraire d'hellénisme ou de latinité.
   L'autorité comme la tradition, a donc une grande valeur
dans la méthode littéraire ; leur importance n'est que faible-
ment contrebalancée par des raisonnements ou des opinions
personnelles : différence profonde entre les lettres et les
sciences et qui explique comment les premières n'exaltant
pas notre esprit d'indépendance nous donnent de la faiblesse
humaine une idée plus juste et plus rapprochée de la doc-
trine chrétienne.

                               III.

    Les rapports des lettres et des sciences avec la connais-
sance de Dieu, de l'homme et du monde ont un lien com-
mun, la recherche de la vérité. Cette recherche, considérée
dans sa méthode encore plus que dans son objet, appelle nos
remarques et présente un nouveau terme à nos compa-
raisons.
    Nées du besoin de connaître qui est au fond de toutes
les âmes et qui se proportionne habituellement au degré de
l'intelligence, les sciences sont instituées surtout en vue du
vrai; la recherche de la vérité est pardessus tout celle qui
les anime ; leur enseignement roule sans cesse sur ce qui
est et sur ce qui n'est pas, sur ce qui est prouvé et sur ce
qui est incertain; on y combat des erreurs, on y défend