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                         UN DÉJEUNER.                      235

                        Frédéric (à Lisbeth).
      Pour être heureux sais-tu ce qu'il faut être ?
      Jeune, rieuse, aimante,comme toi;
      Chérir d'amour le lieu qui vous vit naître,
      Choisir un frère et lui donner sa foi.
      Nous, la raison éclaire notre route,
      Mais son flambeau, venu je ne sais d'où,
      Ne m'a montré que le vide et le doute.
                                Tous.
                     Il est fou !
                              Un voisin.
   Dites donc, notre bourgeois, est-ce vrai que vous êtes le
 grand père de cette petite ?
                              Frédéric.
   Qu'est-ce à dire ? (à part) C'est juste, ils ont le droit de
 m'interroger. — Mon ami, c'est possible.
                             Les voisins.
   Ah ! ah ! ah !.. Eh ! bien que son père arrive, et vous en
 serez sûr.
                              Frédéric.
   Vraiment?
                             Les voisins.
   C'est un vieux soldat qui n'aime pas les plaisanteries.
                              Frédéric.
   Ah ! il a servi '?
                               Lisbeth.
   Mon Dieu ! mon Dieu ! Ne lui manquez pas. Hermann,
je vous en prie, protégez-le.
                              Frédéric.
   Sois tranquille; je me protège moi-même. Tu ne regrettes
pas ton déjeuner ?
                               Lisbeth.
   Oh ! Monsieur !...
                              Frédéric.
   Alors de quoi es-tu inquiète? pourquoi pleures-tu ?