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                        MANUSCRITS D'ITALIE.               461

a la tête desquels il faut placer Léon X , eurent l'heureuse
idée d'envoyer, dans toute l'Europe , des savants ayant pour
mission de fouiller les bibliothèques des couvents. Ces re-
cherches produisirent les plus heureux résultats. On trouva
de précieux trésors entre les mains des Religieux qui étaient
loin d'en connaître toute la valeur et qui les auraient peut-
être détruits plus tard, comme cela est arrivé trop souvent, si
l'on n'était pas venu les leur demander au nom du chef de
l'Eglise à qui ils n'osaient les refuser. Le tout fut envoyé à
 Rome ; mais Léon X , qui était Florentin de naissance et de
cœur, dota sa patrie d'un grand nombre de ces manuscrits, qui
se retrouvent aujourd'hui dans la bibliothèque Laurentienne,
fondée par les Médicis et l'une des plus riches de l'Italie.


                             NAPLES.


   Mais il est une autre espèce de manuscrits , les derniers
découverts et pourtant les plus anciens de tous. On com-
prend que je veux parler des Papyrus d'Herculanum déposés
au Musée dei Studj , à Naples. Il y a environ un siècle (1)
que le hasard, à qui l'on doit presque toutes les grandes
découvertes , les rendit à la lumière dont ils étaient privés
depuis près de 1700 ans. Ces rouleaux noirs , qui ressem-
blaient à des morceaux de charbon , n'attirèrent d'abord que
faiblement l'attention. Leur arrangement symétrique sur des
tablettes autour d'une chambre fit qu'on les examina de plus
près, et il fut reconnu que l'on avait sous les yeux une
bibliothèque composée de 17 à 1800 volumes. Mais hélas !
dans quel état se trouvaient ces rouleaux ! La lave , qui forme
comme une croûte au-dessus d'Herculanum , les avait, il est

  (1) Ce fut en 1753,